Explications
Le syndrome prémenstruel se caractérise par une association de problèmes émotionnels et physiques survenant de façon cyclique chez la femme avant les menstruations et disparitions durant les règles.
Ces troubles fonctionnels altèrent la qualité de vie. 70 à 90 % des femmes éprouvent cette gêne.
L’origine est encore controversée avec peut-être une prédisposition génétique, le rôle des hormones n’est pas clairement démontré, par contre il semble qu’une sensibilité exacerbée anormale aux changements hormonaux soit en cause.
Les facteurs favorisants sont le tabagisme, stress, le surpoids et les antécédents familiaux.
Sur le plan nutritionnel, l’excès d’alcool, de caféine de thé, de chocolat, de café, de sodas, de sel, de viande rouge, d’aliments à index glycémique élevé, une alimentation pauvre en calcium ou des déficits micro nutritionnels sont quasiment toujours retrouvés.
Un sommeil de mauvaise qualité, le stress, la sédentarité aggrave les symptômes.
Une activité physique modérée régulière améliore la situation.
Sur le plan thérapeutique il est classique d’évoquer un déséquilibre hormonal relatif amenant à prescrire des hormones en particulier des progestatifs voire supprimer les cycles ovariens.


Recommandations
Sur le plan nutritionnel, nous recommandons des apports en calcium et en magnésium, de réduire la caféine, le sel et les sucres.
À cette période, on retrouve des symptômes liés à une baisse de la sérotonine ou de la dopamine.
Les perturbations de la sérotonine se manifestent par une irritabilité une impatience, une agressivité, une labilité de l’humeur, une compulsion alimentaire vers le sucré, une boulimie, un endormissement difficile ou des réveils nocturnes voire des sentiments dépressifs.
Les caractéristiques d’une dysfonction liée à la dopamine se manifestent par une fatigue matinale, un sentiment de démotivation avec un ralentissement cognitive, des troubles de la mémoire, du sommeil, de l’appétit, avec une sensation de tête vide fréquemment associé au syndrome des jambes sans repos.
Ces troubles sont facilement corrigés par une chronobiologie classique de nutrition santé à savoir un petit déjeuner et un déjeuner riche en protéines, un dîner riche en sucres lents.
La luminothérapie en phase prémenstruelle donne d’excellents résultats à raison de 10 000 lux pendant 30 minutes le matin.
Il s’associe fréquemment une inflammation généralisée par carence en oméga 3 (prise de poids, rétention d’eau, céphalées, acné, douleurs articulaires, sensation de gonflement, douleurs dans les membres inférieurs…) ainsi qu’une perturbation de l’écosystème intestinal.
On associera à ces consignes la prise d’oméga 6 anti-inflammatoires tel que l’onagre ou la bourrache, on complémentera en calcium, fer, zinc ou magnésium si nécessaire, on facilitera la détoxication pour réduire l’imprégnation œstrogénique (artichauts, radis noir, romarin, curcuma).
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